LE CORMENIER
- Dép.: Deux-Sèvres — Arr.: Niort — Cant.: Beauvoir-sur-Niort
- Gén.: Poitiers — Elect.: Niort — Dioc.: Saintes
- Just. Ressortissant à la Foye-Monjault
- Principale culture: vigne
- Seigneurs en 1750 : les Bénédictins de Saint-Maixent
- Population en 1790 : 385 habitants
- Commerce et industrie : Vins, d'une qualité supérieure à celui de la Foye-Monjault
- Taille: 500 L
PROCÈS-VERBAL
Nous ne possédons
pas le procès verbal de cette paroisse. Son cahier de doléances et le procès-verbal
de l'assemblée préliminaire de la Sénéchaussée de Niort, nous donnent les renseignements
suivants :
- Date : le 1er mars 1789
- Président : Louis-René-Gaspard Clouzeau l’Aîné, procureur fiscal
- Population : 83 feux
- Députés : Jacques Hérissé
CAHIER DE DOLÉANCES
La paroisse du Cormenier
assemblée aujourd’hui, premier mars mille sept cent quatre-vingt-neuf a délibéré
ce qui suit :
Le premier vœu des habitants est pour la conservation des jours précieux de Sa Majesté et de la Famille Royale.
Le premier vœu des habitants est pour la conservation des jours précieux de Sa Majesté et de la Famille Royale.
On demande tout ce
qui peut concerner le bien de l'Etat, la réforme des abus, rétablissement d'un ordre
fixe et durable dans toutes les parties de l'administration.
On demande que la
Province du Poitou soit en pays d'État pour y établir une juste répartition des
impôts, dont la plus grande partie est supportée par la classe indigente des citoyens.
D'employer qu'un seul impôt, qu'il soit perçu aisément et avec le moins de frais possible.
De reculer les barrières jusqu'aux frontières du Royaume, pour la liberté du commerce.
Les impositions étant supportées par les cultivateurs de la paroisse, les privilégiés ou externes qui possèdent une grande partie des propriétés, se trouvent soustraits aux impositions.
D'employer qu'un seul impôt, qu'il soit perçu aisément et avec le moins de frais possible.
De reculer les barrières jusqu'aux frontières du Royaume, pour la liberté du commerce.
Les impositions étant supportées par les cultivateurs de la paroisse, les privilégiés ou externes qui possèdent une grande partie des propriétés, se trouvent soustraits aux impositions.
On demanderait de
simplifier les lois de la procédure, l'abolissement des francs-fiefs, l'encouragement
de l'agriculture, des maréchaux experts pour traiter les bestiaux.
Que le seigneur de
ladite paroisse est un prieur régulier de l'ordre de Cluny qui en retire toutes
les dîmes et terrages, tandis que le curé est réduit à une modique portion congrue
qui le met hors d'état de suivre les mouvements de son cœur en répandant des secours
trop nécessaires sur l'indigent et le malheureux, ils attendent de là bonté du Roi
et de la sagesse des Etats-Généraux qu'on avisera aux moyens de doter plus amplement
des revenus des dits prieurés : les curés qui sont réduits à n'être que les spectateurs
habituels de la misère, sans pouvoir en être la ressource.
Que ce serait suivre
les vues des fondateurs de prendre sur lesdits bénéfices de quoi faire quelque établissement
de charité pour subvenir aux besoins des malheureux dans leurs infirmités et maladies,
leur fournir bouillon et médicaments nécessaires, moyens indispensables pour concourir
à la conservation de l'espèce humaine qu'on voit périr faute de secours ou traîner
une vie que les longueurs et les infirmités rendent d'un poids accablant.
Ils demandent aussi
un maître d'école, aux dépens de M. le prieur, pour l'instruction de la jeunesse.
Fait, clos et arrêté
le présent procès-verbal étant au devant de la principale porte de l'église dudit
Cormenier les jour et an que dessus, et ont, les habitants dits ne savoir signer,
de ce enquis, sauf les soussignés.
Suivent 9 signatures,
celles de Jacques Hérissé, député ; Clouzeau l'Aîné, procureur fiscal, etc.